Libération-Gaza..

 Libération-Gaza : où est le Musulman

en tant qu'Homme essentiel ?

Ce n'est ni une interrogation politico-stratégique émanant d'un quelconque mouvement politique, ni un slogan propagandiste, ni C’est le fruit de 20 ans de réflexion basée sur des constatations prélevées sur le réel quotidien et à travers la conscience d'un croyant qui :

1.constate, dans l'amertume, que les Arabes et Musulmans, toutes confessions et sectes comprises, se sont trop laissé déformer la conscience, se sont longtemps vu assujettir, à contrecœur, à l'inflation spirituelle et dogmatique, se sont involontairement fait priver des outils et mécanismes basiques d'auto-défense philosophique(donc politique).

2.pointe du doigt toute l'éducation en civilisation(!) qu'il tient pour impardonnablement responsable de cet éloignement caractérisé, de notre Âme commune, de la liberté essentielle; celle d'apprendre à aimer et à haïr sans complexes.

3.juge la prédication religieuse politique ainsi que celle politisée une "prêche" qui ne fait que consolider cet égarement suicidaire par rapport à l'essence humaine; et il considère également la prédication traditionnelle du genre «L'islam dit de ne pas faire cela" et de ne pas faire ceci" sans pour autant que cette "prêche" nous illumine par un "Fais ceci; fais cela" ,sinon par un "Voici comment MOI je fais et c'est à TOI de faire ce que bon te semble"; et il guère :«Faites ceci» ; et il croit ferme que même si ce discours osait parler en termes de "Ceci est à faire", le prédicateur ne saurait pas définir ce "ceci", et que s’il le définissait de bonne foi, il ne saurait jamais le décrire dans un langage contemporain, un langage essentiel (merci à Noam Chomsky; merci à Dr Abdolkarim Soroush; merci à Dr Hassan Hanafi; merci au défunt Murtaza Mutahari; merci à Omid Safi).Le prédicateur n'en a pas les moyens.

4. pense que les défenseurs de Gaza et de tous nos frères et toutes nos sœurs tués chaque jour pour nous permettre de survivre, n'ont nullement besoin de discours "macho", obsolète, caduc et mal avenu. appartenant à d'une autre époque.

5.est persuadé également que les sensibilités politico-intellectuelles, toutes confondues; celles qui appellent à la révision du fiqh (jurisprudence) islamique, ou à la laïcité/sécularisme, ou à une nouvelle interprétation de l'islam, ou à la révision de la doctrine islamique elle-même, ou à la désislamisation de l'islam, ou, par contre ,à la pure et simple islamisation, et que-sais-je encore, consolident, en ce faisant, l’égarement de l'Être arabo-musulman. Leur œuvre est un immanentisme de la crise au lieu d'en être la solution.

3.est convaincu que nos besoins à l'époque actuelle, et à l'heure qu'il est, ne demandent PAS à ce qu'untel nous explique quoi que ce soit en islam puisque nos problèmes ont plus trait aux responsabilités que l'islam nous dit de prendre (et que nous ne prenons pas; merci au défunt Malek Bennebi; merci Dr Hmida Ennaifer) qu'à la compréhension de l'islam en soi( j'en ai la preuve dans mes écrits).

                                                

4. admet que, par contre, nous avons toujours eu besoin, et nous en avons expressément encore besoin, de quelqu'un qui puisse nous expliquer l'explication de l'islam (puisqu'il y en a une déjà âgée d'au moins dix siècles; depuis que les portes de l'ijtihad furet dites closes);quelqu'un qui puisse nous montrer du doigt ce qui nous empêche de prendre ces responsabilités, comment le faire, quand et où. Et que l'on ne pourra parler de révisionnisme du fiqh etc. jamais avant que cette grande œuvre de dépolitisation de la conscience et de l'autocorrection existentielle ne soit accomplie à bon escient.

5. suppose que cet "explicateur de l'explication" sera plutôt un instituteur, un professeur, un journaliste, un communicateur, un avocat, un ingénieur etc.qui soit un ferme croyant en notre Dieu, notre seul et unique Dieu essentiel, Celui qui, en nous légiférant le pèlerinage à la Mecque, nous rappelle de revenir à une forme de quasi-nudité régénératrice, sur laquelle il nous sera aisé de rebâtir du ferme, du solide :une Culture Médiane, et cela grâce à une méthodologie qui soit scientifique, cohérente, intégrative et surtout efficace.

6.appelle à la mise en place d'une telle méthodologie visant à concrétiser un beau brassage de notre passé et de notre présent(merci à Dr Hassan Hanafi) qui soit inspirée  d'une synergie de philosophies et de sciences modernes, laquelle synthèse sied à 'islam puisqu'il est dit "valable pour toute époque et tout lieu" Ce sera du solide. Et du solide que seule Gaza  permettra de décrire avec un air des plus confiants.

7.appelle les Âmes encore éveillées à réapprendre à aimer, à gommer la haine par l'amour, à parler peu et à faire beaucoup, à s'orienter-esprit et âme- vers la qibla, et à s'inspirer de tout ce qui bouge et de tout ce qui émeut...  à l'instar de Gaza. A bon entendeur , salut.

Mohamed Hammar