Je suis un musulman laïc...

Musulman ou laïc, là n'est pas le problème

Puisque je suis musulman de naissance et laïc de fait, c'est à dire ayant ouvert les yeux dans un pays dont le régime politique est laïc. D'ailleurs le fait que la constitution de mon pays le dit bien: sa langue est l'arabe et sa religion est l'islam, pourquoi devrais-je chercher midi à quatorze heures?Pourquoi ne devrais-je pas composer avec cette laïcité à la musulmane sans aller fouiner dans une histoire des plus douloureuses ou dans des livres dont le mérite ne devrait pas dépasser l'éclaircissement de ce qui est obscur au sein d'une vision plutôt empirique et pragmatique qui marche déjà, qui a fait ses preuves,dans l'enseignement des langues par exemple....

On me taxe d'avoir les nerfs à fleur de peau lors d'une discussion,d'être présomptueux et hautain, d'être despote en présentant mes arguments, mais bien sûr que je le suis et que je le sais.Cela est dû à une très longue attente d'une solution à la question d'adaptation du musulman qui, si elle tarde à venir, ce n'est pas parce qu'elle n'est pas disponible mais parce que les penseurs d'Arabislamia sont ainsi fait que lorsqu'une solution est si proche, tout le monde semble faire son possible pour la reporter à un jour "meilleur"!

En effet il sembe bien que l'homme est parvenu à un stade du savoir et de la science que chaque spécialité, chaque discipline, chaque profession et chaque métier que fait le musulman contient en soi la quintessence, sinon un plan complet d'une méthode ou d'une théorie pour la vie.Pourvu que l'oeil islamique soit grand'ouvert guettant une possibilité d'amalgame de sciences et de connaissances en vue de la mise en place d'une telle méthode ou théorie.

Donc nous ne vivons pas une crise de science ou de savoir mais une grave crise de conversion des sciences et connaissances en un langage ou des langages fonctionnels.Cela va de soi, ces derniers devraient être  inspirés, dans la forme et non pas dans le contenu, du paradigme global de l'islam.

Autrement dit, ce n'est pas le contenu éthique, ou philosophique, ou voire juridique de l'islam qui est en crise, mais c'est le manquement du musulman au devoir de concevoir ledit langage /discours, ou ladite méthode/ théorie, qui laisse croire que l'essence islamique est à réviser, à interpréter à nouveau ou à réformer.

A vrai dire, il est question de savoir faire bon usage de cette assise essentielle pluridimensionnelle que quinze siècles n'ont pas pu altérer, pour asseoir un nouveau paradigme complet et autonome.

M.H

Comments

[infrajtihadiste]

Je pense qu'on peut l'appeler ce qu'on veut cette forme, pourvu que le citoyen s'y retrouve avec ses ambitions et ses désirs.
N'étant pas un juriste pour vous répondre exactement, je me contente de vous dire que ce que vous semblez revendiquer devrait se jouer en société civile.
Et la réussite de cette forme que nous avonsdans notre pays dépend du degré d'adhérence du citoyen à elle.

[Mad Djerba]

Si la constitution stipule que l'Islam est la religion du pays, on ne peut pas parler de laïcité. Cette dernière implique justement la séparation entre le religieux et l'Etat.

Aujourd'hui encore par exemple, pour pouvoir adopter un enfant dans nos pays, il faut se convertir à l'Islam si on n'est pas musulman de naissance ou si on ne porte pas un nom arabe (car bizarrement une personne portant un nom arabe est d'office décrétée de confession musulmane).